Dans un autre monde, dans une autre vie.
Puissent les heures fragiles,
Ecraser mon coeur d'argile,
Et ces histoires inhabitées.
Rien, c'est ce qu'il resterait
Si j'étais tous ceux
Pour qui s'aimer veut dire adieu.
De nuits brûlées comme autant d'étés,
Sur les routes perdues à jamais,
Ces aventures pour un instant,
Quelques minutes de néant.
Un visage, un regard, une envie,
Courir le monde avant la fin
Puisque tout peu s'arrêter demain,
Prendre du plaisir à en crever d'ennui
Je les entends, je les vois
Quelque part au bout de la nuit.
Tous ces corps qui se noient
Se libèrent dans les cris.
Lassitude d'un monde sans vie,
Où l'amour frôle la mort,
Comme autant d'âmes en fuite
Dans tous ce triste décor.