"S'il reste un homme" 1ère partie.

Publié le par Petit Juju

Je commence ici, une histoire qui s'étalera sur plusieurs épisodes retracant les aventures d'une jeune garçon. J'espère que vous apprécierez cette aventure pleine de réflexions sur nos vies... Sans plus attendre, je vous laisse découvrir...

L'histoire commençait à peu près comme ceci:
"Au revoir mon Clément" lui lanca tristement sa mère, qui l'embrassait chaleureusement sur le quai de la gare, alors animé d'une foule
de voyageurs impressionnante.

Le jeune Clément se lança dans la voiture numéro 5. Il chercha sa place dans le dédale de voyageurs et de bagages. Dans le petit couloir qui menait aux compartiments, il pu trouver une petit écriteau mentionnant qu'il venait de réserver la place n°35. Il pouvait d'ailleurs lire la destination qui indiquait "Metz". Un petit sourire se dessina sur son doux visage, le visage d'un pré-adolescent de douze ans et demi.

Il déposa son sac de voyage sur l'étagère supérieure du compartiment et s'assit tranquillement sur le vieux siège en velours usé du train. Il fit des petits mouvements de mains à sa mère qui versait d'épaisses larmes de l'autre côté de la vitre.

Il attendit sa soeur qui devait le rejoindre très rapidement. Julie s'engagea dans le couloir étroit menant au compartiment et tout comme son frère, déposa son sac pesant sur l'étagère. Elle s'installa en face de Clément et tout en le fixant du regard, lui lança un agréable sourire, ce genre de sourires qui vous font tout oublier, même les pires tracas de la vie quotidienne.

Ils étaient déjà partis depuis une heure et demi. Le jour baissait petit à petit et la lumière fauve du soleil se dessinant à l'horizon laissait transparaître des rayons pourpres et violacés, empreints d'une mélancolie que l'on ne connaît plus. Clément, la tête posée contre la vitre, observait le paysage défiler devant ses yeux fatigués. Julie dormait déjà, le visage reposé et angélique. Dans quelques heures, ils seront arrivés à Metz, Clément pourra enfin rejoindre sa tante, celle qu'il aime tant.

Il se remémore les merveilleux souvenirs qu'il a vécu avec elle, et se dit qu'il aimerait la voir plus souvent dorévanant.

Son regard se perd dans le reflet de la vitre qui laisse baver les couleurs du ciel automnal. Ses yeux lourds et emplis de fatigue se ferment inlassablement, il a beau lutter, il ne peut pas éviter ce gouffre immense qui le menera jusqu'aux bras de Morphée.

D'un coup, d'un seul, il se réveilla en sursaut. A travers la vitre, le jour avait laissé place à une nuit noire et la pluie battait de toutes ses forces de manière cinglante.

Le train semblait courir dans la nuit profonde, en tremblottant sans arrêt, la peur au ventre. Sa soeur n'était plus là. Il se dit machinalement qu'elle était sûrement partie se promener, mais en regardant sa montre qui indiquait 23h30, il comprit que ce n'était pas du tout, mais alors pas du tout normal.

Logiquement, cela faisait au moins une heure qu'il devait être arrivé à Metz, mais que se passait-il pour qu'il y'ait au moins une heure de retard ?

Il sortit violemment du compartiment et ne trouva personne à qui parler, il courut dans le couloir mais les compartiments étaient tous vidés de leurs habitants, plus un sac, rien, le vide, le néant. La peur le prit au ventre. Il retourna rapidement le plus vite possible dans son compartiement pour voir si le sac de sa soeur était là.

Vide, tout était vide, il ne restait que son sac et lui bien évidemment. Apeuré par ce vide soudain, il pris son sac et décida de s'approcher de la locomotive, le train devait bien avoir un conducteur.

En passant devant le dernier compartiment de la voiture, il aperçu un vieillard assis sur le siègle près de la fenêtre. Il s'arrêta net et le fixa du regard. Il portait un vieux caban troué et une barbe blanche. Ses yeux semblaient fatigués, épuisés d'avoir trop vécu. Il releva doucement la tête et fit signe au jeune homme de s'approcher.

"Viens ici jeune homme, c'est important, écoute-bien ce que je vais te dire..."

Clément s'assit et tout en gardant la bouche grande ouverte, prit très au sérieux le discours du vieillard.

"Tu es recherché ici, tu sais, il faut que tu fasses très attention, les envahisseurs sont prêts à tout pour t'avoir. Tu es la dernière trace de vie qu'il reste ici."

Publié dans Dans mon imaginaire

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N
j'attends la suite^^
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