Drôle de Rencontre.
Déjà une semaine, déjà une semaine que je ne suis pas venu. Je n'ai pas eu le temps, sérieusement, de venir poster quoique ce soit, j'étais pris dans mes études quotidiennes, mon travail habituel d'étudiant pour être honnête, et donc de cours tapés, en cours recopiés et appris, je passe souvent mes soirées dans de la Biologie, ce qui n'est pas dérangeant, mais très prenant.
Bref, aujourd'hui, je suis allé à Paris, rien d'extraordinaire. La foule, le bruit, le métro, les jeunes, bref, que des choses qui me font peur et que je fuis... bien malgré moi, je n'y peux rien. Fermer les yeux dans le métro, claustrophobie oblige, fermer les oreilles dans les restos rapides (pour éviter d'écouter les jeunes folles crier comme je ne sais quoi...), se dire qu'on est en pleine campagne, perdu seul au milieu d'un champ, silence, silence, je ne demandais que ça... Je ne suis décidément pas citadin, enfin ça c'est pas nouveau, surtout en ce qui concerne Paris, qui est la ville des villes stressantes.
Il devait être à peu près 15 h 00, Nous nous dirigions, moi et mon ami, vers la gare Montparnasse pour prendre notre train en direction de Dreux, je ne vous cache rien.
Des sièges étaient libres, nous nous sommes installés dans le couloir d'entrée de la voiture de train. De passagers en passagers, le train fut vite plein.
Deux personnes possédaient des poussettes, rien d'extraordinaire, j'ai fermé les yeux. Mon ami me proposa l'oreillette de son lecteur MP3, Il était une fois dans l'Ouest, mélodie qui me repose, je commence à m'endormir doucement, la tête posée contre le repose-tête, je suis bien, reposé, relaxé.
Tout à coup, une femme interpelle mon ami de manière crue et très sèchement. Elle était plutôt agée, sans être vieillarde non plus, le visage ridé, vêtue d'un sweat-shirt usagé, plutôt débraillée. Elle avait un enfant dans les bras, c'est celle qui avait donc une poussette. Elle jeta un "Tu te pousses!" Je n'ai pas entendu le "s'il te plait", faut croire qu'il devait passer inaperçu. Choqué, mon ami se lève, je me réveille de ma stupeur, dans laquelle j'étais, en plein dans Hervé Vilard, ça m'a fait bizarre !
Elle me regarde, me dit sèchement "ça vous viendrait pas à l'esprit de laisser votre place?"; je réponds "Déjà, si vous demandiez poliement, "'s'il te plait" ça n'a jamais tué personne !"
- Mais j'ai déjà dit, si vous n'étiez pas connecté avec vos trucs là
Je fronce les sourcils, je ne comprends pas pourquoi cette femme est si violente, je ne vois surtout pas pourquoi je serais irrespectueux de sa personne, dans le sens où elle avait une poussette et pouvait bien évidemment poser son enfant dans la poussette et attendre debout. Etrange.
Bref, elle s'est mise à me faire une morale dérangeante, irrespecteuse et déplacée de manière très froide.
"Oui, et si c'était une femme enceinte, tu laiss'rais pas ta place !"
Je ne réponds pas j'ignore, on est pas de ce cas de figure et même si on l'était , je ne vois pas pourquoi je ne laisserais pas ma place, je ne suis pas Satan non plus, on peut dire que je suis assez respecteux comme garçon, dans l'ensemble.
Elle s'emporte :"Vas-y reconnecte-toi avec ton machin!". A ce moment, je me dis que cette femme est vraiment dérangée psychologiquement.
"C'est fou comme les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus aucun respect, ils se la pètent, regarde-moi ça!" En me fixant. J'ignore toujours, le regard droit devant, le coeur qui bat à 100 à l'heure, je ne suis énervé, vraiment, mais je ne dis rien, parce que j'ai du RESPECT moi, pour les personnes qui m'entourent.
Les passagers dans le trains sont tous choqués et ne disent rien à l'exception d'un jeune qui a une poussette aussi, style rappeur chic, qui acquiesce ses propos. Je me demande si il le pense vraiment où il fait semblant d'aller dans son sens pour ne pas la contredire. Je fronce toujours les sourcils et ne comprend toujours rien.
Elle m'engueule à nouveau "De toute façon tu es une merde pour moi, tu ne vaux rien, pauvre petit bourgeois!"
"C'est ça les gosses de riches! Toi, tu sais pas ce que c'est la pauvreté comme nous"
Entre dégoût et désintérêt, je me résigne à croire que cette femme a vraiment perdu la tête, elle s'en prend à ma propre personne sans vraiment me connaître. J'avais envie de lui dire que je ne la jugeais pas sur son comportement, alors elle n'avait pas à porter un jugement sans fondement aucun sur ma personne, qu'elle ne connaît pas. Non mais, quelle vulgarité, quel toupet dérangeant. Je passais donc pour un malpropre, frimeur, gosse de riche, et irrespecteux, malpoli aux yeux de tous le monde. Alors que je n'avais fait qu'écouter de la musique assis sur mon siège, en fermant les yeux, si c'est ça frimer... je ne comprends rien.
Je me rends compte que j'ai subi la conséquence de ce que tous les jeunes renvoient comme image, c'est à dire l'irrespect, la vulgarité... et j'en passe... Mais, je ne suis pas comme ça, Madame, méprenez-vous, si vous lisez ces quelques lignes, sachez que tout le monde n'entre pas dans le même sac, surtout pas moi... Mais, vu votre degré de respect et votre toupet, cela doit passer inaperçu pour vous.
Bref, cette personne m'a vraiment retourné, je n'imaginais pas que l'on puisse aussi vulgaire et méprisant aux yeux de quelqu'un que l'on ne connait pas, et que l'on juge à la sauvette. Décidement, il y'a des gens idiots, excusez-moi du terme, sur cette Terre, et je ne mâche pas mes mots. Cette journée s'est donc terminée sur une note mélancolique pleine d'amertume, en me disant que le monde dans lequel je vis, est vraiment étrange, très, très étrange et que je ne m'y retrouve plus... C'est tellement triste de se sentir perdu dans sa propre existance, comme l'ombre parmi tant de vies. Bizarre